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Rassemblement de la jeunesse: Les afro-descendants outillés sur le Panafricanisme à Ouagadougou

Dans le cadre de la visite de la diaspora africaine et des Afro-descendants au Burkina Faso, le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur a animé, ce mercredi 29 octobre 2025 à Ouagadougou, une conférence sur le rassemblement de la jeunesse et l’unité africaine.

Les participants

Le Pr Moumouni Zoungrana, communicateur sur un thème relatif au panafricanisme, a expliqué que son intervention consistait à s’interroger sur les raisons pour lesquelles l’unité africaine, annoncée depuis les années 1960, tarde toujours à se concrétiser. «Quels sont les obstacles qui ont empêché ce projet de devenir une réalité jusqu’à aujourd’hui ? Et quelle peut être la contribution de la jeunesse pour que, enfin, nous puissions réaliser ce rêve qui nous tient tant à cœur ?», s’est-il demandé. Tout en précisant qu’après analyse, ils ont pris conscience que l’unité africaine ne sera possible que si l’Afrique dispose d’une jeunesse véritablement engagée.

Pr Moumouni Zoungrana, communicateur sur un thème relatif au panafricanisme

«Il faut que le narratif qui présente l’Afrique comme une terre de pauvreté, de misère, dirigée par des dictateurs et dépourvue de fils et de filles conscients des intérêts de leur peuple, soit déconstruit. Il faut que nos jeunes comprennent que la position actuelle de l’Afrique est une position voulue et construite par l’impérialisme pour maintenir notre continent dans la domination. L’Afrique est comme cette belle femme qui a tout pour elle, mais qui, malheureusement, souffre de l’inconscience de certains dirigeants», a déploré le communicateur. Il a invité les jeunes à être une jeunesse consciente et engagée, tout en appelant les États africains à réviser leurs systèmes éducatifs pour les adapter aux valeurs africaines.

Benson Kasue, responsable exécutif des finances de l’Institut de Développement de la Diaspora Africaine (ADDI) aux États-Unis

De son côté, Benson Kasue, responsable exécutif des finances de l’Institut de Développement de la Diaspora Africaine (ADDI) aux États-Unis, a tenu à remercier le gouvernement burkinabè pour l’accueil et le soutien accordés à cet important événement. Il a laissé entendre que leurs équipes ont travaillé d’arrache-pied pour rendre cette initiative possible, et a salué la contribution du ministère des Affaires étrangères du Burkina Faso. «Nous sommes extrêmement ravis de savoir que votre président, le capitaine Ibrahim Traoré, est informé de notre démarche et qu’il se réjouit de notre engagement dans le combat révolutionnaire du Sahel», a-t-il dit.

Le Présidium

Ce dernier a expliqué que l’ADDI œuvre déjà dans plusieurs pays africains, notamment au Ghana et au Bénin, pour renforcer les capacités des jeunes. Conscient des besoins de la jeunesse burkinabè, il a fait savoir que l’ADDI mettra à sa disposition des formations pratiques et des partenariats éducatifs afin de lui permettre d’acquérir des compétences directement exploitables sur le marché du travail. Il a par ailleurs révélé qu’un investisseur est déjà prêt à financer des projets au Burkina Faso avant même leur départ.

Némata Kaboré (Stagiaire)

LA PLUME

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