Burkina Faso : La CNLF saisie 20 tonnes de produits prohibés d’une valeur de plus de 366 millions de F CFA
La Coordination nationale de lutte contre la fraude (CNLF) a animé une conférence de presse ce vendredi 27 septembre 2024 à Ouagadougou pour faire le point sur une saisie importante de produits frauduleux opérée au cours du mois d’août. Au total, 933 000 plaquettes correspondant à 20 tonnes de produits prohibés, réparties dans 506 cartons, ont été confisquées, avec une valeur estimée à plus de 366 millions de F CFA.
Lors de cette conférence, le coordinateur national de la CNLF Dr Yves Kafando, a expliqué que ces saisies sont le fruit d’une surveillance accrue des flux de marchandises à travers le pays. Il a précisé que c’est dans la nuit du 7 au 8 août 2024, qu’une équipe de la Coordination a intercepté deux véhicules de transport de personnes dans la région du centre-Est, qui transportaient en réalité des médicaments prohibés. De ses dires, ces médicaments comprenaient principalement des amphétamines, des antibiotiques et des stimulants sexuels. Il a révélé que ce sont au total « 630 000 plaquettes de cold tablets, 195 000 plaquettes de norfloxacin, 30 000 plaquettes de paracétamol, 36 000 plaquettes de viagra King Night, 2 000 plaquettes de tramaking, 40 000 plaquettes de cipro, faisant un total de 933 000 plaquettes, réparties dans 506 cartons, qui ont été confisquées ». La valeur financière de cette saisie est une valeur estimée à 366 088 461 F CFA.
Outre les pertes économiques pour l’État et les effets néfastes de la concurrence déloyale, le coordinateur a souligné que ces produits mettaient gravement en danger la santé des consommateurs potentiels, avec des conséquences désastreuses. « Au-delà des pertes sèches pour les caisses de l’État, de la persistance de la concurrence déloyale dans les milieux économiques, c’est la santé des éventuels consommateurs de ces produits qui est fondamentalement mise en danger avec toutes les conséquences dommageables que cela pourrait entrainer », a-t-il averti. C’est pourquoi en plus de la répression, la coordination appel les parents à inculquer une éducation citoyenne et alimentaire vis-à-vis de la jeunesse, cible principale de ces produits dangereux.
Le premier responsable de la CNLF a laissé entendre que la lutte contre la fraude ne peut être menée à bien que si l’ensemble de la société se mobilise, des autorités aux citoyens. La vigilance des populations de son avis, est essentielle pour signaler toute activité suspecte liée à la vente ou à la distribution de produits frauduleux. En combinant répression et sensibilisation, la CNLF espère non seulement diminuer la quantité de produits illicites sur le marché, protéger l’économie nationale mais aussi éveiller les consciences quant aux dangers liés à la consommation de ces substances. « La coordination nationale chargée de coordonner les actions de lutte contre la fraude jouera sa partition et par la sensibilisation et par la répression », a-t-il prévenu. Cette lutte pour lui, est une responsabilité collective, nécessitant la collaboration de toutes les forces vives du pays pour empêcher l’écoulement de produits dangereux sur le marché.
Bernadine Ouédraogo
LA PLUME
