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CHU Tengandogo : Haro à ces vigiles zélés!

Comportement des vigiles, parlons-en ! Manque de courtoisie, impolitesse caractérisée, mauvais comportements et des accueils loin d’être chaleureux sont légions dans nos hôpitaux et centres de santé, voire dans l’administration publique de façon générale.

En faction pour la plupart au niveau des différentes entrées de ces structures, ces vigiles ont des agissements qui laissent parfois à désirer. On subit tellement les « humeurs » de ces derniers qu’on est tenté de croire que c’est normal. Eh oui, il n’est pas rare de voir ces individus faire preuve de condescendance vis-à-vis des accompagnants voire des malades. Et un cas, nous a fendu le cœur lorsque nous avons surpris une dispute entre un groupe de jeunes et un vigile le samedi 9 décembre 2023 au CHU de Tengandogo. Au début, nous n’y avons pas tellement prêté attention jusqu’à ce que les voix s’élèvent.

Selon les explications d’un vieux parmi eux, la cinquantaine, ils ont parcouru une longue distance pour venir rendre visite à un voisin du quartier admis en soins au niveau des urgences. À l’entrée, un vigile en faction leur a sommé de quitter devant la porte car il n’est pas l’heure des visites (il était 19h). Le vieux s’approche donc pour négocier histoire de laisser au moins une personne voir le malade. Mais le vigile dit niet. Chose qui est tout à fait normal puisque lui aussi reçoit des ordres. Cependant, le langage utilisé pour s’adresser à la vieille personne ainsi qu’aux jeunes a failli tourner au vinaigre. « Foutez le camp d’ici il n’est pas l’heure des visites. Et arrêter de me faire chier », a lancé le vigile. Un des jeunes parmi les visiteurs n’a pas supporté cela il a donc fallu l’intervention du vieux en question pour calmer les esprits.

Ils se sont donc mis à l’écart pour attendre l’heure des visites. Et c’est en ce moment que tour à tour des accompagnants de malades qui ont assisté à la scène sont venus raconter leur mésaventure avec ces vigiles dans ledit CHU. Une dame raconte qu’elle a eu des bisbilles avec ces mêmes vigiles postés à l’entrée des urgences. « J’étais aux urgences il y a de cela quelques jours avec mon fils. Je suis sortie pour aller chercher des produits à la pharmacie. A mon retour les vigiles m’ont dit qu’il n’est pas l’heure des visites. Je leur avais  pourtant dit en sortant que je m’en vais chercher des produits et que je suis seule avec mon fils. Mais, ils ont fait semblant de ne pas m’écouter. Pis ! ils m’ont dit de foutre le camp d’ici », explique la dame.

Avant qu’elle ne termine sa mésaventure un autre monsieur l’interrompt en ces termes : « Pour toi-même ça va j’étais avec ma femme aux urgences et je devais aller chercher un produit.Quand je suis revenu ils m’ont dit que ce n’est pas l’heure des visites bien qu’ils me connaissent et savent que je suis avec ma femme aux urgences. Même avec l’intervention du médecin, ils ont refusé catégoriquement et j’étais obligé d’attendre l’heure des visites».

Ils étaient donc nombreux ces accompagnants de malades à rendre témoignage du mauvais comportement des vigiles ainsi que leurs excès de zèle. Il n’est pas à exclure que le programme établi incluant les heures de visites vise à permettre une bonne organisation des services de santé et également un meilleur traitement du patient. Mais, il est à noter que sans les accompagnants des malades, certaines tâches sont impossibles à accomplir. Aussi, ces vigiles doivent avoir une formation ou une « éducation » sur comment accueillir les visiteurs. Même s’ils ont reçu des ordres, il faut être courtois, car la roue tourne et nul n’est exempté de visiter un jour un hôpital. De grâce, soyons juste des humains en étant un tant soit peu tolérants !

La Rédaction

www.la-plume.bf

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