
Le ministre d’État, ministre de la Défense et des Anciens Combattants, le général de brigade Célestin Simporé, a procédé à l’ouverture du 5ᵉ anniversaire du Centre National d’Études Stratégiques (CNES), placée sous le thème : « le CNES, Cinq ans au service de la construction d’un Burkina stratège », ce mardi 25 février 2025 à Ouagadougou. Cette rencontre qui se tient du 25 au 27 février 2025 sera ponctuée entre autres d’une conférence inaugurale et des conférences thématiques.
Le CNES est un établissement public de l’État à caractère scientifique, culturel et technique (EPSCT), doté de la personnalité morale ainsi que de l’autonomie scientifique et pédagogique. Il se veut une institution de référence en matière de connaissance de l’environnement stratégique, de veille et d’anticipation stratégique, visant à catalyser la construction d’un leadership stratégique national puissant dans la gouvernance de la sécurité nationale. Lors de la cérémonie d’ouverture, le Général Célestin Simporé, ministre de la Défense et des Anciens Combattants, a déclaré que le thème de ladite cérémonie résonne particulièrement fort dans le contexte sécuritaire actuel et face aux défis auxquels le pays et l’espace AES sont confrontés.

Il a poursuivi en indiquant que ce thème souligne l’importance cruciale de la réflexion stratégique pour leur nation, confrontée à des menaces multiples et complexes. Selon le Ministre de la défense, le CNES a su faire preuve d’une grande adaptabilité et de résilience pour s’affirmer progressivement comme un acteur central de la réflexion stratégique aux niveaux national et international, ainsi qu’un outil d’aide à la décision au service de la construction d’un Burkina stratège. « Depuis sa création, le CNES s’est affirmé comme un acteur incontournable de la réflexion stratégique au Burkina Faso », a-t-il affirmé.

Le Général Célestin Simporé a insisté sur le fait que la création du CNES traduit la volonté des plus hautes autorités du pays d’asseoir une culture de la réflexion stratégique en adéquation avec la perspective nationale et les réalités locales. « Des institutions comme le CNES sont essentielles pour notre pays et notre nouvel espace », a-t-il déclaré. Se réjouissant de la présence des Centres d’Études Stratégiques des pays frères de l’Alliance des États du Sahel, il a exhorté le cadre de concertation ainsi réuni à engager une synergie de réflexion et d’actions dans tous les domaines de la géopolitique internationale, afin d’éclairer et de soutenir une politique résolument engagée dans la défense des intérêts stratégiques des États et des peuples.

Prenant la parole, le Directeur général (DG) du CNES, le Général Aimé Barthélémy Simporé, a expliqué que le CNES a pour objectif global de soutenir la politique et la stratégie de sécurité nationale du Burkina Faso en développant des capacités nationales autonomes d’analyse et d’anticipation stratégiques, de prévention et de gestion des crises et des situations conflictuelles. Il a rappelé que le CNES a été créé dans un contexte marqué par l’émergence et l’amplification des attaques terroristes, qui avaient conduit le gouvernement d’alors à engager un processus de réforme de la gouvernance sécuritaire. Après cinq années d’existence, dit-il l’institution a progressivement bâti son expertise et réalisé plusieurs études sur des problématiques stratégiques majeures.

« En cinq ans, le CNES a construit une solide expertise, mais son potentiel reste encore insuffisamment exploité, aussi bien en matière de réflexion stratégique et de prospective qu’en formation au leadership stratégique », a-t-il déploré. Pour le DG du CNES, cette célébration des cinq ans de la CNES vise deux objectifs majeurs. Il s’agit de donner de la visibilité aux acquis déjà engrangés et à la consistance de l’expertise déjà constituée et d’engager les partenaires institutionnels et privés dans un nouveau partenariat pour la mise en œuvre du plan stratégique 2025-2027, récemment adopté par le conseil d’administration.

« Ce plan porte toute l’ambition du CNES pour les trois prochaines années. Mener avec succès plusieurs chantiers scientifiques d’importance stratégique majeure », a-t-il précisé. Le Général Aimé Barthélémy Simporé a rappelé que les missions fondamentales du CNES est de fédérer la recherche et les études menées au sein des universités et des centres de recherche, de conduire des études stratégiques permettant d’éclairer les décisions et d’orienter la préparation des réformes, de participer à la formation des hauts cadres militaires et civils par le renforcement des connaissances fondamentales en stratégie et de promouvoir la culture de la réflexion stratégique et le développement de leadership au sein de la nation.
Adjaratou Séré (stagiaire)
LA PLUME