Burkina Faso: Le Général Barthélémy Simporé, nouveau président du Centre d’études stratégiques de l’AES

Le Général Barthélémy Simporé, Directeur général du Centre national d’études stratégiques (CNES) du Burkina Faso, a officiellement pris la tête du Centre d’études stratégiques de l’Alliance des États du Sahel (AES) ce mercredi 26 février 2025 à Ouagadougou.
Le Général de Brigade Satigui Sidibé, Directeur général du Centre national d’études stratégiques du Mali, a passé le commandement du Centre d’études stratégiques de l’AES à son homologue burkinabè, le Général de Brigade Barthélémy Simporé. La cérémonie s’est déroulée en présence du Colonel-Major Nouhoun Bako, Directeur général du Centre national d’études stratégiques et de sécurité (CNESS) du Niger. En prenant ses fonctions, le Général Simporé a rappelé que le cadre de concertation entre les centres d’études stratégiques du Mali, du Niger et du Burkina Faso a été créé en 2020 à l’issue d’un processus de concertation sous l’égide de l’Autorité pour le développement intégré des États du Liptako-Gourma (ALG), avec l’appui technique du National Democratic Institute (NDI).

Ce processus a abouti à la signature d’un Mémorandum d’entente, appelé TRIPATI, le 18 décembre 2020 à Ouagadougou, lors de l’inauguration du siège du Centre national d’études stratégiques du Burkina Faso. Le nouveau président du Centre d’études stratégiques de l’AES a souligné que la création de ce cadre de concertation visait à sceller un partenariat entre ces trois structures afin de mutualiser leurs efforts dans la réflexion et la recherche stratégique, dans le but d’apporter des solutions aux problématiques sécuritaires et de développement des États du Liptako-Gourma. Il a également souhaité que cette rencontre marque un tournant décisif dans le développement du cadre de concertation, permettant ainsi de créer une synergie d’actions entre les trois centres.

« Dans ce contexte de défis politiques, économiques et sécuritaires complexes, la contribution des centres d’études stratégiques à la construction d’une confédération forte est une exigence absolue pour un Sahel stable, émergent et influent sur la scène régionale et internationale », a-t-il souligné. Le DG du CNES a insisté sur la nécessité de relancer les activités du cadre de concertation avec un programme conjoint élaboré collectivement, prenant en compte de nouveaux défis. Il a expliqué que ces défis incluent la contribution des centres d’études stratégiques à la construction de la confédération.

De son côté, le Général de Brigade Satigui Sidibé, président sortant des Centres d’études stratégiques de l’AES, a expliqué que certaines contraintes et impératifs propres aux États membres ainsi qu’à leur autorité d’appui ont impacté le rythme normal du programme d’activités. « Ainsi, la tradition qui voulait que la présidence soit transmise après un an d’exercice a été légèrement modifiée. Néanmoins, nous sommes heureux de l’initiative qui a conduit à la relance de nos activités, notamment grâce à la conférence virtuelle du 22 novembre 2024 », a-t-il déclaré.

Selon lui, cette rencontre a permis de poser les bases de la relance des activités et de retenir plusieurs points clés, notamment l’adaptation du Mémorandum d’entente qui avait été validé à une époque où le cadre de concertation bénéficiait uniquement du soutien de l’Autorité du Liptako-Gourma, alors qu’un autre cadre, le G5 Sahel, appuyait également leurs activités. « Aujourd’hui, nous ne sommes plus dans cette configuration. Nous évoluons désormais dans l’espace AES, et il est nécessaire de revoir certaines dispositions du Mémorandum qui faisaient référence au G5 Sahel, afin de les adapter à la stratégie et aux orientations de notre confédération », a-t-il précisé. Pour conclure ses propos, le Général Sidibé a exprimé sa satisfaction de voir les activités du cadre de concertation relancées à travers cette révision et adaptation aux nouvelles réalités de l’engagement collectif des trois États. Il a insisté sur l’importance d’œuvrer en faveur des besoins fondamentaux des populations et du bon fonctionnement des services publics.
Adjaratou Séré ( stagiaire)
LA PLUME