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FESPACO 2025 : Impressions des exposants et visiteurs

Le Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO), rendez-vous incontournable du cinéma africain, bat son plein à ouaga. Pour cette 29ᵉ édition placée sous le thème : « Cinémas d’Afrique et identités culturelles », une équipe de LA PLUME a parcouru les sites d’exposition afin de recueillir les avis des exposants et des visiteurs sur le déroulement du festival, l’ambiance générale et les défis rencontrés.

Le Tchad, pays invité d’honneur, a occupé une place centrale dans les activités, attirant de nombreux visiteurs venus découvrir ses productions cinématographiques et culturelles. Les exposants, quant à eux, provenaient en majorité des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), mais aussi d’autres régions du continent. Awa Nadège Sawadogo, exposante de produits tchadiens, a apprécié l’organisation du festival et a félicité les organisateurs pour sa réussite. « Cette année, on arrive à écouler nos produits, donc je peux dire que tout se passe bien », se réjouit-elle.

Awa Nadège Sawadogo, exposante de produits tchadiens

Malgré cette diversité, certains commerçants installés à la Place de la Nation ont exprimé des inquiétudes concernant la fréquentation du site. Plusieurs stands sont restés vides, tandis que d’autres connaissent  un marché au ralenti, faute d’un afflux suffisant de visiteurs. Cette situation a suscité des réactions partagées parmi les exposants : si certains estiment que l’organisation est globalement satisfaisante, d’autres regrettent un manque d’animation sur le site, ce qui aurait pu dynamiser davantage les ventes et les échanges. L’un des points les plus fréquemment soulevés concerne la multiplicité des sites d’exposition. Certains exposants estiment que le fait d’avoir plusieurs espaces dédiés à la vente et à la promotion des produits culturels et artisanaux disperse les visiteurs et réduit la visibilité de certains stands. Selon Siaka Traoré, une centralisation des stands en un lieu unique permettrait de mieux structurer l’offre commerciale et d’attirer plus de monde.

Siaka Traoré, exposant burkinabè

« Si tout était regroupé au même endroit, il y aurait plus de fluidité, et les visiteurs ne seraient pas contraints de se déplacer d’un site à un autre. Cela améliorerait nos ventes et l’attractivité des expositions », a-t-il suggéré. Outre la question de la dispersion, le coût de location des stands a été mentionné comme une contrainte majeure. Certains commerçants ont jugé les tarifs élevés, ce qui représente un investissement difficilement amortissable lorsque la clientèle est moins nombreuse que prévu. Un exposant malien, spécialisé dans l’artisanat local, nous explique : « Le prix des stands est trop élevé par rapport aux ventes que nous réalisons. Pour les petites structures, c’est un vrai défi de rentabiliser notre participation ».

Djeliba, exposant malien

Côté visiteurs, les avis sont globalement positifs. Beaucoup ont salué la diversité des produits exposés et la richesse des échanges interculturels permis par le festival. Certains ont particulièrement apprécié la présence d’artisans venus de divers pays africains, offrant un large éventail d’articles allant des textiles traditionnels aux sculptures en passant par des objets de décoration. Malgré ces quelques défis, tous s’accordent à reconnaître la place centrale du FESPACO dans la promotion du cinéma et de la culture africaine. Les exposants comme les visiteurs saluent l’initiative et la qualité de l’organisation, qui permettent aux artisans, créateurs et professionnels du cinéma de se rencontrer et d’échanger dans un cadre propice à la valorisation des savoir-faire africains.

Quelques produits exposés à la Place de la nation

Néanmoins, pour les prochaines éditions, les suggestions recueillies pourraient aider à optimiser l’expérience des participants. Une meilleure gestion des sites d’exposition, des tarifs plus accessibles et une programmation d’animations plus dynamique sur certains espaces sont autant de pistes d’amélioration qui pourraient renforcer l’attractivité du FESPACO et en faire un rendez-vous encore plus incontournable pour les passionnés de la culture et de cinéma.

Némata Kaboré et Fatou Toé ( Stagiaires)

LA PLUME

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