
Elle a fait ses armes à l’Institut des Sciences et Techniques de l’information et de la Communication (ISTIC) en tant que restauratrice au sein de l’Institut. Ceux qui sont passés dans cette école de journalisme, connaissent bien cette dame au sourire intarrisable. Des hauts cadres et bien évidemment des ministres de ce pays, ont goûté aux différents mets de «Blo» comme on l’appelait affectueusement. Blandine Bougma, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, est toujours restauratrice mais cette fois-ci, au sein de l’Ecole nationale des postes (ENAPOSTE). Entourée de ses casseroles et le brouhaha des clients qui dans un tintamarre cherchent à se faire servir du café ou du sandwich, Blandine Bougma a en catimini tenté de répondre à quelques questions liées à la journée de la femme qu’est le 8 mars. Pour elle, «nous devons consacrer cette journée aux enfants abandonnés, aux orphelins et aux enfants déplacés internes», et de preciser: «Lorsque tu vois ton enfant sourire c’est déjà une fête». Lisez plutôt!!!

Comment se prépare la fête du 8 mars ?
Il n’y pas de préparatifs pour la fête du 8 mars. Compte tenu de la situation sécuritaire dans notre pays, on a même pas la tête à ça. Ce que nous voulons d’abord, c’est la paix et la stabilité pour notre pays.
Avez-vous la tête à la fête quand on sait que le pays vit une situation sécuritaire difficile ?
On ne peut pas fêter la journée du 8 mars avec à l’esprit que nos enfants sont partis libérer le pays. Et en tant que mère on ne peut pas faire le «Djandjoba» avec l’idée que ton fils est au front pour défendre la patrie. En revanche, cette journée est destinée à mener des réflexions sur comment faire pour développer le pays et aider nos enfants à réussir.
Selon vous la fête du 8 mars doit se faire autrement ? A savoir bannir le «Djandjoba» ?
Chacun fête le 8 mars à sa manière. d’autres peuvent décider de faire des œuvres pour le bien être de la femme et de la fille. Quand tu es une femme et que tu te donnes les moyens de faire la fête alors que ton enfant pleure de faim, ou est souffrant, cela montre à quel point tu n’es pas consciente de ce que tu fais. Et si nous les femmes, on décidait que cette journée du 8 mars 2025 de s’occuper vraiment des enfants abandonnés, des orphelins et les enfants des déplacés internes ou même les enfants des FDS et VDP tombés sur le champ de bataille, cela pourrait impacter positivement sur la société. En effet, nous devons consacrer cette journée aux enfants abandonnés, aux orphelins et aux enfants déplacés internes. Lorsque tu vois ton enfant sourire c’est déjà une fête.
Un mot à l’endroit des femmes battantes du Burkina?
Déjà c’est de les féliciter, parce qu’une femme battante c’est à féliciter. Bravo à ces femmes qui ont laissé leurs désirs et leurs plaisirs pour se donner à fond pour le bien-être de leurs différentes familles ainsi que pour la nation. Je souhaite bon vent aux femmes battantes et que la paix règne au Burkina Faso.
Fatou Toé (stagiaire)
LA PLUME