[EDITO] Engagement patriotique: Il n’est pas inné, il se transmet, se vit, se célèbre

Dans un Burkina Faso en quête de repères et d’unité, il y a des gestes qui parlent plus fort que les mots. Cette semaine, à l’école primaire A de Balkuy, une scène simple mais puissante s’est déroulée : des enfants chantant le Ditanyè en mooré, les yeux levés vers le drapeau, la main sur le cœur. Ce moment, capturé lors des Journées nationales d’engagement patriotique et de participation citoyenne (JEPPC), est une leçon silencieuse mais éloquente.
Le patriotisme ne s’improvise pas : il s’apprend, il se cultive.Le ministre d’État, Émile Zerbo, l’a bien compris. Son message, lancé avec fermeté, sonne comme une alerte douce : c’est dès les bancs de l’école que se construit l’amour de la patrie. Il ne s’agit pas d’un slogan, mais d’un devoir. Un pays qui veut se relever doit miser sur ses enfants, leur transmettre les valeurs de civisme, de discipline, et d’attachement à la nation.Distribuer des plants aux élèves peut sembler anodin. Pourtant, c’est un geste fort, presque symbolique. Chaque plant confié à un enfant devient un rappel vivant : tu es responsable, tu fais partie d’un tout, et tu as un rôle à jouer pour l’avenir. En prenant soin de l’arbre, l’enfant apprend à prendre soin de son pays.Mais cette dynamique ne doit pas s’arrêter là. Pour que ces graines donnent des fruits, il faut un engagement collectif : enseignants, parents, autorités, chacun a sa part à jouer.
Le patriotisme n’est pas inné, il se transmet, se vit, se célèbre.La deuxième phase des JEPPC, attendue pour la fin de l’année, devra être plus qu’un événement : un véritable élan national. Une promesse tenue envers notre jeunesse.Car en fin de compte, que voulons-nous léguer aux générations futures ? Un pays fort, solidaire et fier de ses racines ? Alors commençons par y croire. Et surtout, par l’enseigner.
La Rédaction