
Dans un contexte national fortement éprouvé par l’insécurité, la crise humanitaire et la vie chère, l’annonce de la baisse des prix des médicaments et consommables essentiels par le gouvernement burkinabè sonne comme un véritable soulagement pour des millions de citoyens. A travers une série de mesures concrètes, le ministère de la Santé, sous la houlette du docteur Robert Lucien Jean-Claude Kargougou, vient de poser un acte fort et salutaire qui mérite d’être salué avec la plus grande considération. Car au-delà des chiffres et des pourcentages, c’est bien la vie quotidienne des Burkinabè qui est directement impactée.
Quand un antihypertenseur comme le Captopril passe de 140 à 75 FCFA, ou que l’insuline voit son prix chuter de 2 750 à 2 500 FCFA, ce sont des familles entières qui respirent. Ce sont des malades chroniques qui retrouvent un semblant de stabilité. C’est la santé qui cesse d’être un luxe pour devenir un droit effectif. L’effort consenti est d’autant plus remarquable que l’État, à travers la CAMEG, accepte des pertes significatives, notamment sur les vaccins et les sérums vitaux comme le sérum antivénimeux polyvalent ou le vaccin antirabique. Faire passer un produit qui coûte 21 833 FCFA à 2 000 FCFA sans marge, c’est envoyer un message fort : la santé du citoyen passe avant tout.
Il faut aussi souligner la stratégie intégrée, impliquant plusieurs ministères, pour garantir le respect et la pérennité de ces baisses. Cela montre une volonté politique affirmée de faire de l’accès aux soins une priorité nationale. Cette dynamique, amorcée déjà par la réduction de certaines prestations dans le domaine de la médecine, doit impérativement se poursuivre et s’étendre à d’autres segments du système de santé. Certes, les défis restent nombreux : stocks suffisants, surveillance des prix sur le terrain, formation du personnel et contrôle de la chaîne de distribution. Mais cette initiative ouvre la voie à un système de santé plus inclusif, plus équitable, et surtout, plus humain.
Dans un pays meurtri par les affres du terrorisme, offrir la possibilité de se soigner dignement et à moindre coût, c’est aussi redonner espoir et dignité à une population résiliente. C’est reconnaître que chaque vie compte. Le gouvernement burkinabè a posé un acte courageux. Il lui appartient désormais de maintenir le cap, de rester à l’écoute des besoins du peuple et d’amplifier cette dynamique vertueuse. Car le droit à la santé n’est pas une faveur. C’est une obligation.
La Rédaction