Le Président Azali à l’UNOC-3 de Nice: Un affront aux droits humains et aux… selon Me Larifou

En conférence de presse ce dimanche 8 juin 2025 à Nice le RIDJA-PACTEF, organisation politique panafricaniste et progressiste comorienne, sous la houlette de Me Saïd Larifou a dénoncé avec la plus grande fermeté la présence inacceptable du colonel Azali Assoumani et de sa délégation à la 3ᵉ Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC-3), qui se tiendra à Nice du 9 au 13 juin 2025. Pour l’avocat, ces derniers sont mis en cause pour de graves violations des droits humains, notamment des assassinats, des actes de torture et des détournements financiers, au détriment du peuple comorien. Selon Me Saïd Larifou, ils devront répondre de ces accusations.
Sous le régime autoritaire d’Azali Assoumani le conférenciers du jour a énuméré une série d’assassinats et de tortures imputables à l’actuel président des Comores. Il s’agit selon l’avocat de:
« 👉39 assassinats politiques ont été recensés, dont celui de Ahmed Abdou alias Fanou, gendarme torturé au palais présidentiel et assassiné en détention dont le meurtre et les actes de torture font l’objet d’instruction criminelle et de
signalement auprès de la Cour Pénale internationale. Un ancien gendarme français d’origine comorienne (actuel commandant de la gendarmerie
nationale), le fils du chef de l’Etat Comorien (commandant de la gendarmerie de l’ile de Ngazidja) ainsi que l’ancien Procureur de la République près du tribunal de première instance de Moroni (Comores) sont cités dans cette procédure criminelle. Celle -ci est particulièrement suivie par le Doyen des juges d’instruction à Paris en vertu de la convention des Nations-Unies du 10
Décembre 1984 contre la torture et autres traitements inhumains et dégradants.
👉13 millions de dollars d’aides d’urgence, débloquées par les Nations Unies pour
venir en aide aux victimes du cyclone tropical Kenneth (6 morts, 200 blessés, 4
854 maisons détruites, plus de 345 000 personnes touchées), ont été détournés.
👉Détournement des fonds COVID-1 selon la Cour des Comptes de l’Union des
Comores, 92 % de l’aide du FMI accordée aux Comores pour la riposte sanitaire
ont été détournés, transformant « l’urgence sanitaire en opportunité de
détournements » au détriment des malades et des hôpitaux».
Le premier responsable du RIDJA-PACTEF note que des signalements ont été notifiés aux Nations-Unies et au Fonds Monétaire International pour dénoncer les crimes commis. « L’absence d’enquête pour identifier et condamner les responsables de ces crimes financiers est la preuve de l’indifférence du colonel Azali Assoumani et ses collaborateurs sur le sort des victimes des catastrophes climatiques aux Comores et qu’en réalité leur présence à l’UNOC-3 à Nice (France) vise avant tout à obtenir des financements pour leur enrichissement personnel et non à défendre sincèrement la cause des océans et la justice climatique», s’insurge l’homme de droit comorien.
Ce dernier précise que cette gouvernance prédatrice et antidémocratique est incompatible avec les valeurs défendues par l’UNOC-3. «Nous appelons l’ensemble des délégations présentes à condamner fermement ces crimes et à refuser toute complicité avec ce régime autoritaire et sanguinaire», a t-il lancé.
LA PLUME