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Burkina/BAC 2025: «Tout cas de tricherie devra être détecté et sanctionné»

Le ministre d’État, ministre de l’Agriculture, Ismaël Sombié, représentant le Premier ministre, avec à ses côtés ses collègues le ministère de l’Enseignement secondaire, de la Formation professionnelle et technique et de l’Enseignement supérieur a procédé, ce mardi 24 juin 2025 à Ouagadougou, au lancement officiel des épreuves écrites du baccalauréat session 2025. 112.985 candidats vont donc à la recherche du premier diplôme universitaire.

Les candidats

«Nous sommes venus leur transmettre le message du Président de la Transition, le Capitaine Ibrahim Traoré, qui est faire d’eux des Burkinabè dignes, intègres et honnêtes »,s’est exprimé Le ministre d’État Ismaël Sombié. Ce dernier a insisté sur l’importance de l’honnêteté tout au long de l’examen, en précisant qu’ils ne veulent pas d’un baccalauréat entaché  de tricherie. «Nous comptons sur ces jeunes pour incarner les valeurs de probité et de patriotisme », a t-il affirmé. Le représentant du Premier ministre a également salué les efforts des enseignants qui, malgré des conditions parfois difficiles, ont permis à ces élèves d’acquérir les connaissances évaluées aujourd’hui. « Il est important que nous leur adressions des mots de félicitations, d’encouragement pour la suite, mais aussi de reconnaissance au nom de la nation», a souligné M. Sombié.

Ouverture de l’enveloppe

Appelant à la vigilance, Ismaël Sombié a demandé aux forces de sécurité et aux surveillants de faire preuve de rigueur et de tolérance zéro face à toute tentative de fraude. « Pour garantir un enseignement supérieur de qualité, il nous faut des baccalauréats irréprochables. Tout cas de tricherie devra être détecté et sanctionné de manière exemplaire », a t-il averti. Il a également exprimé la reconnaissance du gouvernement envers les forces de défense et de sécurité pour leur contribution à la tenue des examens dans plusieurs localités du pays, aussi bien sur le plan logistique que sécuritaire. Un message d’encouragement a également été adressé aux parents d’élèves, qui ont, selon lui, traversé les mêmes difficultés que les élèves au cours de l’année scolaire. « Nous les exhortons à rester ce levier fondamental à travers lequel, dans la cellule de base qu’est la société, nous devons former des citoyens burkinabè imprégnés des valeurs du Burkina nouveau : dignité, intégrité et espoir en un avenir radieux ».

Le ministre de l’Enseignement secondaire, de la Formation professionnelle et technique, Boubacar Savadogo

Prenant la parole, le ministre de l’Enseignement secondaire, de la Formation professionnelle et technique, Boubacar Savadogo, a partagé les statistiques de la session 2025. Sur les 112 985 candidats, environ 85 % proviennent de l’enseignement général, 5 % de l’enseignement professionnel et entre 10 à 15 % de l’enseignement technologique. Concernant l’immersion patriotique obligatoire décrétée le 2 mai, le ministre a précisé que les candidats admis au bac seront accueillis dans des centres installés dans chaque région du pays. « Pendant un mois, ils seront en internat et suivront six grands modules portant sur le patriotisme, l’histoire de notre pays et la manière de comprendre le monde », a t-il expliqué. Il a souligné l’importance de cette immersion, affirmant qu’il était crucial de s’adresser à la jeunesse avant son entrée à l’université. « Cette initiative s’inscrit dans le cadre de l’initiative présidentielle pour une éducation de qualité, en collaboration avec le ministère de la Défense et des anciens combattants», a laissé entendre le ministre de l’enseignement secondaire.

Chaïma Ouédraogo, candidate

M. Savadogo a indiqué qu’une tournée dans les 13 régions a permis de sensibiliser les parents et les futurs bacheliers sur l’objectif de cette immersion patriotique, dissipant ainsi les rumeurs. « Nous avons constaté que les élèves ont bien compris. Certains, avec humour, ont déclaré dans des conférences : Avec mon bac en poche, je vais à l’immersion patriotique », a t-il conclu. Chaïma Ouédraogo, candidate au bac série D, confie être un peu stressée pour ce premier jour, mais affirme essayer de surmonter cette appréhension. Elle se dit prête à affronter les épreuves. « Neuf mois, c’est suffisant pour bien se préparer. Je compte donner le meilleur de moi-même », rassure t-elle.

Némata Kaboré (Stagiaire)

LA PLUME 

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