Santé
A la Une

Nioko 1: L’Association Dèmè renforce l’autonomisation des femmes vulnérables et contribue à la lutte contre le cancer féminin

L’Association Dèmè a lancé officiellement ses activités 2025 à travers une journée de formation en saponification et de dépistage gratuit des lésions précancéreuses du col de l’utérus, tenue le samedi 5 juillet au CSPS de Nioko 1. Objectif, renforcer l’autonomisation économique des femmes vulnérables et de contribuer à la lutte contre le cancer féminin. L’événement était placé sous le parrainage de Abdoul Kaboré, PDG de la société Uni-Métal, et le co-parrainage de Naaba Yinèngkango, chef de Totenga.

Alima Kollo, présidente de l’association Dèmè

Créée en 2022, l’association Dèmè est une organisation à but non lucratif engagée pour la cohésion sociale, la promotion des droits humains et le bien-être des populations vulnérables, en particulier les femmes et les filles. Sa vision : contribuer à une société plus équitable où les femmes, malgré les défis économiques et sociaux, peuvent se prendre en charge et influencer positivement leur communauté.C’est dans cette dynamique qu’elle a lancé ses activités pour l’année 2025, avec une journée articulée autour de deux actions fortes : la formation de 25 femmes en saponification suivie d’une dotation en kits d’activités génératrices de revenus, et une campagne gratuite de dépistage des lésions précancéreuses du col de l’utérus. D’entrée de jeu, la présidente de l’Association, Alima Kollo a demandé une minute de silence pour rendre hommage à toutes les victimes du terrorisme au Burkina. La présidente de l’association Dèmè a rappelé l’importance d’une telle journée, face à des maux qui minent les communautés. « Le cancer féminin fait beaucoup de ravages au Burkina. Quand c’est dépisté tôt, on peut les vaincre. Malheureusement, les femmes n’ont pas la bonne information. Elles viennent au stade du cancer, ce sont des mesures d’accompagnement, et c’est difficile à sauver. C’est pourquoi cette journée de dépistage », a-t-elle insisté.

Remise symbolique d’un kit

Elle a également salué les actions réalisées en 2024, notamment des campagnes de sensibilisation sur les IST, la GHM, les grossesses non désirées, ainsi que la fabrication de serviettes hygiéniques réutilisables. Elle a surtout lancé un appel fort à la solidarité : « C’est pourquoi je profite de cette tribune pour lancer un cri de cœur : la pauvreté a un visage féminin alors que la femme est le pilier de la famille. Un kit de démarrage d’activité = 10.000 F. Toute personne qui voudrait soutenir une femme dans le démarrage d’une AGR pourrait contribuer. ».Le parrain de la cérémonie, Abdoul Kaboré, PDG de la société Uni-Métal, a salué l’engagement de Dèmè et l’importance de l’initiative. « Permettez-moi de remercier vivement la présidente de l’association Madame Alima Kollo. Merci d’avoir porté votre choix sur ma modeste personne pour parrainer la présente activité. C’est un honneur et une responsabilité que j’assume avec fierté », a-t-il affirmé.« Je suis également ravi de partager cette responsabilité avec le Naaba Yinèngkango, chef de Totenga, qui a gracieusement accepté de co-parrainer cet événement. Sa présence et son soutien symbolisent l’importance que les autorités traditionnelles accordent à la santé et au bien-être de nos populations », a-t-il ajouté. Abdoul Kaboré a tenu à féliciter l’association pour avoir ciblé des problématiques majeures qui affectent particulièrement les femmes. « Avant tout propos, permettez de féliciter l’association Dèmè qui a décidé de s’attaquer à trois problèmes sociaux que sont : le cancer féminin, les violences basées sur le genre, et l’autonomisation de la jeune fille et de la femme.

En effet, à titre illustratif, au Burkina Faso, le cancer du col de l’utérus est le deuxième cancer le plus fréquent chez les femmes ».Il a également rappelé l’impact des violences sur les communautés : « Quant aux violences basées sur le genre, elles persistent dans nos communautés sous formes d’agressions physiques, d’abus sexuels, et j’en passe. Par ailleurs, l’absence d’autonomie financière limite les capacités des femmes et jeunes filles à quitter des environnements violents ou à se défendre face à des violences répétées.Le renforcement de leurs compétences économiques est donc un levier stratégique pour leur protection».

Abdoul Kaboré,PDG de Uni-Metal, parrain de la cérémonie

Selon lui, la démarche de Dèmè est une réponse concrète aux attentes des populations : « Cette initiative de l’association Dèmè est à saluer, parce qu’elle vient apporter un coup de pouce aux actions entreprises par les autorités et les différentes structures qui œuvrent dans la lutte contre ces fléaux ».Très engagé, le PDG d’Uni-Métal a promis son soutien au-delà de cette seule journée. « Pour ma part, je réaffirme l’engagement de la société Uni-Métal en faveur de la santé. Je réaffirme également toute ma disponibilité à toujours accompagner le CSPS de Nioko 1 et l’association Dèmè dans toutes ses initiatives qui visent le renforcement de la cohésion sociale et le bien-être des populations. Car, investir dans la femme, c’est investir dans l’avenir de toute une nation. ».Aux côtés du parrain, Naaba Yinèngkango, chef de Totenga et co-parrain de l’activité, a exprimé son encouragement aux bénéficiaires : « Je félicite l’association pour cette initiative et j’encourage les femmes à prendre soin des kits pour galvaniser l’association à continuer d’aider ».

Salimata Tiemtoré,bénéficiaire a remercié l’association Dèmè pour l’initiative

Parmi les bénéficiaires, la présidente de l’association Paglaviiim, Salimata Tiemtoré/Zongo, a exprimé sa reconnaissance : « Nous remercions l’association Dèmè pour son initiative, nous prions Dieu de l’aider toujours afin qu’elle continue de nous soutenir. Nous avons reçu des kits, nous en sommes heureuses mais nos difficultés demeurent. Nous avons parmi nous des malades, des déplacés internes, donc nous demandons de l’aide. Avec la formation en saponification, cela va nous aider pour notre autonomie. ».Les 25 femmes formées repartiront avec un kit complet d’installation pour démarrer une activité de saponification. Une approche durable selon la présidente de l’association Dèmè : « Chaque don peut transformer une vie. Lorsqu’une femme de la communauté réussit à perpétuer son activité, elle peut à son tour accompagner d’autres femmes. ». A travers cette cérémonie, l’association Dèmè réaffirme sa volonté d’agir sur les causes profondes de la pauvreté féminine et de contribuer à une société plus solidaire. Comme l’a conclu Alima Kollo : « Comme le disent les Nations Unies, l’association Dèmè travaillera à ne laisser personne de côté.». Lors de cette activité,des personnes ont répondu au cri du cœur de Alima Dèmè en donnant des sommes pour l’achat de kits pour les femmes vulnérables.

Djamal Ouédraogo 

LA PLUME

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page