Burkina Faso: L’ASVOVIG en conclave à Ouaga pour l’autonomisation des veuves et orphelins de guerre

La cérémonie d’ouverture de la conférence organisée par l’Agence de Soutien aux Veuves, Orphelins et Victimes de Guerre (ASVOVIG), qui se tient du 11 au 13 mars 2025 à Ouagadougou, a été présidée par le ministre d’État, ministre de la Défense et des Anciens Combattants, le général de brigade Célestin Simporé. L’objectif principal de cette conférence est de renforcer la reconstruction psychosociale et de promouvoir l’autonomisation des veuves et des orphelins des forces combattantes.
Le ministre d’État, Célestin Simporé, a rappelé que la prise en charge des veuves et orphelins des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) a toujours été une priorité pour la hiérarchie militaire et les plus hautes autorités du pays. Il a souligné qu’en 2022, ces dernières ont pris à bras-le-corps cette problématique, ce qui a conduit, en juillet 2023, à la création de l’ASVOVIG. Cet organe interministériel est chargé d’harmoniser les initiatives et les politiques d’accompagnement des familles des combattants disparus.

Selon lui, la mise en place de cette agence vise à améliorer, de manière holistique, les conditions de vie des veuves, orphelins et victimes de guerre, tant sur les plans social, psychologique, sanitaire, éducatif qu’économique. Il a également précisé que l’ASVOVIG a été officiellement opérationnalisée le 17 décembre 2024, soulageant ainsi les services sociaux des forces militaires et paramilitaires. Le général de brigade a confié que cette conférence se tient sous le très haut patronage du Président du Faso, Chef de l’État et Chef suprême des Forces Armées Nationales.

Ce patronage illustre l’engagement indéfectible des plus hautes autorités à assurer une prise en charge digne et durable des familles des combattants tombés pour la patrie. « J’encourage ainsi la direction générale à toujours associer les bénéficiaires à toutes les initiatives visant à améliorer leurs conditions de vie », a-t-il déclaré. Il a également exhorté les participants à profiter de ces trois jours d’échanges pour établir un état des lieux et aboutir à des actions concrètes ainsi qu’à des projets à impact rapide.

« Le Burkina Faso est un pays de dignité et de résilience. Nous ne laisserons aucune famille de nos héros dans l’oubli. Cette conférence marque une étape cruciale dans notre engagement collectif, et j’ai la conviction qu’elle aboutira à des avancées significatives », a-t-il conclu. Prenant la parole, le directeur général de l’Agence de Soutien aux Veuves, Orphelins et Victimes de Guerre (ASVOVIG), le médecin lieutenant-colonel Lamine Ouédraogo, a souligné que cette conférence vise avant tout à réfléchir ensemble sur la reconstruction psychosociale et l’autonomisation des veuves et orphelins des forces combattantes, dans un contexte de crise sécuritaire persistante.

« Depuis plusieurs années, le Burkina Faso est confronté à une menace qui n’épargne personne. Nos forces combattantes, animées d’un sens inébranlable du devoir, ont payé un lourd tribut dans la défense de notre souveraineté et la protection de nos populations. Derrière chaque soldat tombé, il y a une famille qui doit faire face au deuil, à l’incertitude et à de nouvelles responsabilités parfois accablantes », a-t-il confié. Pour lui, l’ambition actuelle est d’aller encore plus loin : identifier les besoins prioritaires des veuves et des orphelins, proposer des mécanismes concrets et durables pour leur autonomisation économique et sociale, et renforcer les cadres de coordination entre les différents acteurs impliqués.
Adjaratou Séré
La Plume