
Le 14 juin 2025 à Manga, le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a réaffirmé avec conviction ce que beaucoup de Burkinabè espéraient : désenclaver chaque région du pays d’ici la fin de l’année 2025. Cette déclaration forte, appuyée par la promesse que chaque région sera dotée de sa propre brigade de construction de routes, n’est pas seulement une annonce politique. C’est un engagement de souveraineté, de développement inclusif et de rupture avec les vieilles habitudes d’attente. Le projet présidentiel « Faso Mêbo », déjà opérationnel dans plusieurs localités, illustre une approche pragmatique de la gouvernance : rapprocher les moyens de production des besoins réels des populations.
En confiant à chaque région sa propre brigade, et donc le soin de recruter, former et employer ses jeunes pour construire ses routes, c’est non seulement l’économie locale qui en bénéficie, mais aussi la cohésion sociale qui se renforce.Mais au-delà des routes, c’est une vision plus large que porte le président Traoré. Une vision qui refuse de dépendre éternellement de l’extérieur pour la sécurité et les infrastructures stratégiques. En effet, dans ses récentes interventions, le chef de l’Etat a laissé entendre une volonté claire : fabriquer désormais les blindés au Burkina Faso, et non plus les faire venir d’ailleurs.C’est un tournant décisif pour un pays en guerre, un pas courageux vers une défense nationale autosuffisante, capable de répondre à ses propres défis avec ses propres ressources. Car il ne peut y avoir de véritable souveraineté sans autonomie industrielle.
Fabriquer nos blindés, c’est croire en notre génie, nos ingénieurs, notre jeunesse. C’est aussi créer de la valeur ici, faire circuler la compétence et le revenu à l’intérieur du pays, et non en dehors.En reliant les campagnes aux centres urbains par des routes construites localement, et en pensant une industrie militaire ancrée sur le sol national, le Burkina de demain prend forme sous nos yeux. Un Burkina qui ne recule pas devant les obstacles, mais qui, au contraire, construit ses routes… et ses blindés.Le président Traoré trace une ligne claire : celle d’un pays debout, enraciné dans ses réalités, tourné vers l’action concrète. Il revient désormais à chaque Burkinabè de transformer cette vision en mouvement. Car le désenclavement n’est pas seulement physique : c’est aussi mental, économique et stratégique.
La Rédaction