SIA: Le Mouvement écologique du Burkina dresse un bilan satisfaisant de l’édition 2025 et se penche sur 2026

Le Mouvement écologique du Burkina (MEcB) a dressé, le samedi 11 octobre 2025 à Ouagadougou, le bilan de la dernière édition du Salon international de l’arbre (SIA). Devant la presse, les organisateurs ont salué « un franc succès » et affiché de grandes ambitions pour l’édition 2026, qui placera l’arbre au cœur du développement des villes sahéliennes.
Lancé pour promouvoir la place de l’arbre dans les politiques environnementales et urbaines, le SIA s’impose progressivement comme une vitrine d’engagement écologique au Burkina Faso. Selon le MEcB, l’édition 2025 a été « un franc succès, en termes de mobilisation et de satisfaction des participants ». Le rapport technique fait état de plus de 1 700 arbres plantés dans plusieurs localités, notamment à Saponé, Kombissiri, Yako, Karpala et Tingandogo. Les espèces mises en terre notamment le baobab, le néré, le manguier, la cola, le peltoforum et le tamarinier renforcent le couvert végétal et participent à la lutte contre la déforestation, un enjeu majeur dans le contexte sahélien.
Fort de cette dynamique, le SIA 2026 portera sa réflexion sur le thème « L’Arbre urbain et périurbain : enjeux et opportunités pour des villes sahéliennes résilientes ». A travers ce thème, les organisateurs veulent interpeller décideurs, partenaires et citoyens sur la nécessité d’intégrer l’arbre dans toutes les politiques d’aménagement et de développement. Selon Jérôme Ouena, directeur exécutif du SIA, « dans ce paysage fragile, l’arbre en ville et dans ses périphéries devient une infrastructure naturelle indispensable ». Il rappelle qu’il n’est pas seulement une source d’ombre, mais « un régulateur thermique naturel, un bouclier contre l’érosion, un filtre à air et un refuge pour la biodiversité ».
Pour M. Ouena, au-delà de ses fonctions écologiques, l’arbre joue un rôle économique et social essentiel : « L’arbre constitue un pilier central de la résilience écologique, socio-économique et culturelle. ». Pour l’édition 2026, les organisateurs entendent « renforcer la prise de conscience collective sur l’importance des espaces verts urbains et périurbains et catalyser des actions concrètes ». Selon Lazare Doukom, président du conseil d’administration du MEcB, l’objectif global est de « renforcer la valorisation de l’arbre et de sensibiliser l’ensemble des acteurs sur son rôle crucial dans le maintien de l’équilibre écologique et la survie des sociétés humaines ».
Le SIA 2026 se fixe plusieurs objectifs spécifiques : sensibiliser et mobiliser citoyens et décideurs, accroître le couvert végétal à travers des actions de reforestation, favoriser la collaboration entre acteurs et promouvoir une économie verte fondée sur la valorisation des produits issus de l’arbre. C’est au Parc urbain Bangr-Weoogo, véritable symbole de la nature en ville, que se tiendra la prochaine édition. La date officielle n’est pas encore fixée, mais l’esprit est déjà lancé : faire de l’arbre un acteur central de la résilience des villes sahéliennes.
Djamal Ouédraogo
LA PLUME



