
La Communauté internationale des soufis (CIS) a célébré, le 1ᵉʳ novembre 2025 à Ouagadougou, la 16ᵉ édition de son Maouloud au quartier Tanghin . Sous le thème : « L’acceptation de l’autre et le respect mutuel : facteurs de cohésion sociale et de paix durable », le guide spirituel de cette communauté, le Cheikh Soufi Maoze Ouédraogo a appelé les Burkinabè à être des vecteurs de paix et de tolérance.

La promotion de la paix, de la cohésion sociale, du respect et de l’acceptation mutuelle a été au cœur de cette grande veillée de prières et de bénédictions de la Communauté internationale des soufis (CIS) . A cet effet, plusieurs musulmans ont fait le déplacement au quartier Tanghin pour célébrer la naissance du prophète (SAW). Dans son message, le Cheik Maoze Ouédraogo a appelé à la promotion de la paix. « Cette terre sur laquelle les hommes vivent, aucun génie ni ange ne descendra du ciel pour y instaurer la paix. Ce sont nous, les êtres humains, qui devons la construire, la vivre et en bénéficier afin que règnent la paix et le développement. », a-t-il fait savoir. Pour le guide spirituel de la communauté des soufis, la paix doit être l’œuvre de chaque être humain, quelle que soit sa croyance : musulman, chrétien, adepte des religions endogènes, bouddhiste ou juif.

Selon lui, le respect mutuel est une condition essentielle pour instaurer une paix durable. Il a souligné que sa vision de la paix est universelle qui est « la paix partout et pour tous ». Le Cheik Maoze Ouédraogo a rappelé que le but de cette célébration est de se souvenir et de sensibiliser à l’acceptation et au respect de l’autre, car, dit-il, « lorsque nous le ferons, il y aura la paix et l’amour entre nous. Ce sont là les véritables facteurs de la paix et du développement ». Il a confié que les prières faites au cours de cette commémoration visaient le retour de la paix au Burkina Faso, la protection divine du pays et de ses plus hautes autorités, de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), de l’Afrique et du monde entier. Le Cheikh a exhorté les peuples du monde à se donner la main et à effacer les barrières religieuses et ethniques, afin de combattre les guerres provoquées par ceux qui agissent au nom de Dieu. « On ne peut jamais tuer quelqu’un au nom de Dieu, car Dieu est paix et amour », a-t-il affirmé.

Prenant la parole, Arouna Sana, chargé de mission au ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, représentant le ministre Pingdwendé Gilbert Ouédraogo, a salué cette célébration initiée par la CIS sous la direction du Cheikh Soufi Maoze Ouédraogo. Pour lui, cette commémoration est la bienvenue, car elle aborde un thème d’actualité essentiel, fondement de la cohésion sociale et de la paix. « L’acceptation de l’autre est le commencement de toute chose pour aller vers la paix. Tant que nous ne nous accepterons pas, il sera difficile d’y parvenir », a-t-il indiqué. Arouna Sana a invité les différentes confessions religieuses à s’accepter mutuellement, car c’est cela le socle de la paix.

Plusieurs représentant d’ autres confessions religieuses ont pris part à cette commémoration notamment l’abbé Innocent Kobendé, curé de la paroisse Saint-Guillaume de Tanghin. Ils ont salué cette veillée qu’ils ont qualifiée de moment de fraternité, de prière et d’unité. Ils ont jugé cette initiative très louable, car elle vise à rapprocher les peuples et à créer des conditions favorables au vivre-ensemble. « Nous ne pouvons que la soutenir et l’encourager. Nous lui prodiguons nos bénédictions afin que cette initiative porte du fruit pour la paix au Burkina Faso et au-delà », ont-ils déclaré.
Adjaratou Séré
LA PLUME



