Burkina Faso : 56 partis et formations politiques doivent plus de 590 millions FCFA à l’État

56 partis et formations politiques doivent plus de 590 millions FCFA à l’État. C’est ce qui ressort du Rapport de la Cour des comptes lors d’une conférence de presse ténue ce jeudi 20 février 2025.

Outre les partis et formations politiques, 6 candidats sont déclarés défaillants dans la justification de la subvention publique reçue pour la campagne présidentielle de 2020. Il s’agit de Zéphirin Diabré, Kadré Désiré Ouédraogo, Monique Yéli Kam Claude Aimé Tassembedo, Eddie Komboïgo et Abdoulaye Soma. Selon le rapport, ils doivent chacun la somme de plus de 21 millions FCFA à l’État. Pour les partis politiques bénéficiaires de la subvention hors campagne 2021 et n’ayant pas déposé de rapport, la Cour des Compte indique que le MPP et le NTD sont exclus de la subvention publique et doivent rembourser respectivement plus de 271 millions FCFA et plus de 43 millions FCFA.
En effet, le premier président de la cours des comptes, Latin Poda dans sa déclaration à rappeler que la remise du rapport public 2023 au président du Faso qui a été effectué le 26 Novembre 2024 est une prescription légale et conforme à l’article 128 de la loi organique n°14-2000/AN du 16 mai 2000. Selon lui, ce rapport est le fruit des observations et vérifications menées par la Cour des comptes au cours de l’année précédente (année judiciaire 2021-2022). Il précise que dans ce rapport, plusieurs points clés sont abordés, mettant en lumière leurs efforts pour améliorer la discipline budgétaire et financière dans le pays à savoir le jugement accéléré des comptes de gestion, les actions judiciaires, les activités de contrôle et les recommandations et condamnations. «En publiant ce Rapport public annuel 2023, nous réaffirmons notre attachement à une gestion saine et rigoureuse des ressources publiques, en conformité avec nos missions», a-t-il déclaré. Cependant, Mr Poda a déploré que malgré leurs efforts, la Cour des comptes rencontre des difficultés significatives, notamment la nécessité urgente de réviser la loi organique qui leur régit, ainsi que les défis liés à leur siège et aux crédits alloués pour leur fonctionnement. « Nous espérons que ce rapport contribuera à renforcer la confiance des citoyens à la Cour des comptes et à promouvoir une culture de transparence et de responsabilité», a-t-il souhaité.
Némata Kaboré (Stagiaire)
LA PLUME