Burkina/Concours 2025 : Plus d’une trentaine de candidats pris en flagrant délit de fraude ou de tentative de fraude

Le secrétaire général du ministère en charge de la Fonction publique, Suanyaba Rodrigue Oboulbiga, a révélé ce vendredi 10 octobre 2025 au cours d’une conférence de presse de plusieurs tentatives de fraude lors des concours directs de la fonction publique. En effet, plus d’une trentaine de candidats pris en flagrant délit de fraude ou de tentative de fraude.
« Certains candidats ont tenté de photographier les sujets avec leurs téléphones. D’autres ont fait recours à des applications d’intelligence artificielle pour traiter les sujets », a indiqué le SG au cours d’une conférence de presse consacrée au bilan sommaire des concours. Au total, plus d’une trentaine de candidats ont été pris en flagrant délit de fraude ou de tentative de fraude dans les différents centres de composition du pays. Rodrigue Oboulbiga a également cité un cas particulièrement marquant. Un candidat aurait utilisé des lunettes connectées à son téléphone pour essayer de tricher.
Par ailleurs, le secrétaire général du ministère, Suanyaba Rodrigue Oboulbiga, a indiqué que 54 concours directs ont été administrés en ligne du 20 au 29 juillet 2025. Toutefois, les candidats vivant avec un handicap visuel ont composé sur table avec les aménagements nécessaires. En outre, 131 concours, dont 30 réservés à des quotas spéciaux pour les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), les Agents de santé à base communautaire (ASBC) et les enseignants communautaires, ont été organisés du 1er au 10 août 2025. Les épreuves ont démarré dans les délais prévus et de façon harmonisée sur l’ensemble du territoire national. Le SG a néanmoins déploré des tentatives de fraude, dont certaines avérées, impliquant plus d’une trentaine de candidats. «En effet, certains candidats ont tenté de photographier les sujets avec leurs téléphones portables qu’ils n’étaient pas censés détenir, de sortir avec les sujets ou encore d’utiliser des applications d’intelligence artificielle pour traiter les épreuves. C’est le cas, par exemple, d’un candidat qui a essayé d’utiliser des lunettes connectées à son téléphone pendant la composition», a t-il expliqué. Tout en précisant que des sanctions appropriées ont été prises et que des plaintes au nom de l’État ont été déposées auprès des juridictions compétentes.
«Je voudrais saisir l’occasion pour appeler tous les acteurs à la vigilance afin que ces pratiques ne prospèrent ni dans nos recrutements ni dans notre administration en général », a t-il ajouté. Concernant les opérations de correction, M. Oboulbiga a indiqué que 42 jurys ont été mis en place pour les corrections et délibérations au centre unique de Ouagadougou, appuyés par des dispositifs installés dans les 12 autres régions, également centres de composition. À la synthèse des résultats, il ressort que : 19 concours étaient paramilitaires ; 52 concernaient le recrutement de professeurs certifiés des lycées et collèges ; 54 concours ont été composés exclusivement en ligne, dont 40 au profit des personnes vivant avec un handicap ; 131 concours ont été corrigés électroniquement. Au total, 5 744 postes ont été pourvus, tandis que 18 postes sont restés vacants. «J’ai donc le plaisir d’annoncer que tous les résultats attendus ont été publiés dans les délais, conformément au contrat d’objectifs assigné par le Premier ministre au ministre de la Fonction publique», s’est réjoui le SG.
Il a salué le travail de l’ensemble des acteurs de l’organisation, qui a permis d’harmoniser la rentrée dans les établissements de formation professionnelle, prévue entre le 13 et le 20 octobre 2025. Parmi les innovations majeures de cette session, le SG a cité l’administration en ligne de deux concours à effectif élevé : celui des médecins généralistes (911 candidats) et des ingénieurs de conception géomètres (799 candidats). Il a également noté que la répartition des candidats par salle, désormais effectuée selon l’ordre chronologique du numéro de récépissé, a grandement facilité l’organisation pratique. Contrairement aux années précédentes, la clôture des compositions en ligne entraînait désormais la génération automatique de la note du candidat.
Pour conclure, M. Oboulbiga a lancé un appel aux candidats admis ou inscrits sur plusieurs listes d’attente à se déterminer rapidement et à signaler leur choix, afin de permettre à d’autres d’occuper les places disponibles. Il a également invité les responsables des établissements de formation professionnelle et les admis à prendre toutes les dispositions nécessaires pour une bonne gestion des listes d’attente, dont la validité est fixée à un mois.
Némata Kaboré (Stagiaire)
LA PLUME



